Une calculatrice, ou calculette, est une machine conçue pour simplifier, et fiabiliser, des opérations de calculs. D'abord mécanique, puis électromécanique, la machine à calculer est devenue électronique dans les années 1960, avec l'introduction de la première machine à calculer électronique en 1961, suivi d'une miniaturisation accélérée des circuits intégrés.
Les machines les plus simples, se limitent aux quatre opérations arithmétiques usuelles, tandis que les calculatrices programmables les plus sophistiquées disposent d'une expressivité équivalente aux ordinateurs (voir Machine de Turing et Turing-complet).
Machine à calculer électromécaniques
Le principal progrès de l’électricité a été de remplacer la "manivelle" des machines à calculer "à curseurs" par un moteur électrique. Ce moteur permettait de rendre les calculs moins pénibles et plus rapides. Contrairement aux machines à curseurs, elles imprimaient leurs calculs. Les calculatrices imprimantes étaient d'abord limitées aux additions et aux soustractions (d'où leur nom d' "additionneuses"), puis les premières "multiplicatrices" apparurent au début des années 1960. Seul à cette époque (1963-1964), les constructeurs Olivetti avec sa "Divisumma 24" et Remington avec sa "Pringtime", avaient mis sur le marché une "4 opérations imprimante".Les calculatrices électroniques
Les premières calculatrices électroniques ont d'abord été de bureau à cause de leur poids, de leur taille et de la nécessité de les alimenter sur le secteur. Leur affichage était fréquemment réalisé avec des tubes nixies.Histoire
En 1961, ANITA Mark VII et Mark VIII sont les premières calculatrices électroniques au grand public,[réf. nécessaire] composées de tubes à vide pour l'électronique et de Tube Nixie pour l'affichage.Les premières calculatrices « grand public » sont apparues ensuite lorsque la miniaturisation des composants (avec en particulier les premiers circuits intégrés) et la baisse de leur coût ont permis de fabriquer des machines à calculer de petite taille alimentées par des piles ordinaires ou des batteries rechargeables.
En 1967, la société américaine Texas Instruments crée un premier prototype et en dépose le brevet.
En janvier 1971, la première véritable calculatrice de poche et électronique, avec un écran DEL est la LE-120A de Busicom.
En septembre 1971, la première calculatrice électronique ayant été mise sur le marché français est ICC-804D de Sanyo.
Plusieurs inventent les premières calculatrices de poche avec :
- Hewlett-Packard HP35 calculatrice scientifique en 1972.
- Hewlett-Packard HP80 financière et HP46 calculatrice avec imprimante en 1973.
- Hewlett-Packard HP65 calculatrice programmable en 1974.
- Sharp EL8026 solaire, en 1976.
- En 1977, HP commercialise la première montre avec calculatrice intégrée, la HP-01.
- Casio FX-7000G de graphique en 1985.
Affichage
L'affichage des résultats de calculs des premières calculatrices se faisait successivement au moyen de :- autant de tubes Nixie que de chiffres à afficher;
- autant d'afficheurs à sept segments que de chiffres à afficher et constitués de diodes électroluminescentes d'abord rouges puis de diverses couleurs;
- un écran à cristaux liquides capable de visualiser d'abord uniquement des chiffres puis tout type de caractères, d'abord en noir et blanc puis en couleur.
Opérations
Les machines effectuaient les quatre opérations arithmétiques. La grande différence de ces machines électroniques avec les machines mécaniques ou électromécaniques est l’exécution des opérations en silence et instantanément. Il fallait quelques minutes pour une multiplication et 10 à 20 minutes pour une division avec la très performante Olivetti Divi24 électromécanique. Peu de temps après, quelques-unes surent effectuer des racines carrées. D'abord de bureau, avec ou sans mémoire(s) elles sont de taille importante; au moins 30x30 cm environ (Casio, Friden, Sharp, Adler…) et équipées de tubes Nixie (12, 14 voire 16 tubes).Calculatrices scientifiques
Dès le milieu des années 1960, Hewlett-Packard optant pour la notation polonaise inverse produit les calculatrices de bureau, de la série HP-98XX, dont l'efficacité et la précision dépassent sensiblement celles des autres marques. Dès l'introduction de sa première calculatrice de poche en 1972, la HP-35 (qui doit son nom au nombre de touches), la firme Hewlett-Packard s'impose dans la communauté scientifique et chez les étudiants.Évolution
On distingue les calculatrices simples « quatre opérations », les calculatrices financières, les calculatrices scientifiques, graphiques ou non, et les calculatrices formelles.Les évolutions postérieures furent les suivantes :
- une ou plusieurs mémoires pour stocker les résultats intermédiaires
- mémoire active (M+, M-)
- mémoires statistiques (somme des x, somme des x², nombre de valeurs)
- puis, parallèlement :
- affichage par cristaux liquides (LCD), beaucoup moins gourmands en énergie que les diodes électroluminescentes (DEL)
- alimentation par photovoltaïsme lorsque l'affichage par cristaux liquides fut au point
- foisonnement de fonctions (mathématiques, statistiques, financières, hexadécimal, etc.) sur des calculatrices courantes (et non haut de gamme comme les calculatrices graphiques)
- programmation (au début, quelques pas de programme, dans un langage de bas niveau)
- écrans mode texte puis graphique, puis couleur